Fonderie Horne : La totalité de l’autorisation ministérielle dévoilée
Andrei Audet | 13 avril 2023
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Glencore n’est pas passé par quatre chemins dans ses commentaires de l’autorisation ministérielle.
Si le gouvernement est trop sévère à son endroit, la Fonderie Horne pourrait fermer.
Le ministère de l’Environnement a, entre autres, permis à l’entreprise de repousser de 2026 à 2027 le dépôt d’un plan d’action qui vise la norme québécoise d’émission d’arsenic dans l’air.
La porte-parole du Comité Arrêt des Rejets et Émissions Toxiques de Rouyn-Noranda, Nicole Desgagnés déplore que le gouvernement ait fait plusieurs concessions à l’entreprise.
La porte-parole de Mères au front Rouyn-Noranda, Émilie Robert, se dit sidérée que Glencore se soit opposé à détailler la quantité de concentré des intrants qui proviennent de ses clients.
Québec a maintenu l’obligation à l’entreprise de produire un rapport permettant d’avoir ces informations.
Glencore avance dans ses commentaires au ministère de l’Environnement que le gouvernement « n’adopte pas des normes fondées sur la science », notamment pour l’imposition d’une limite quotidienne d’émissions de plomb.
Elle ajoute que l’autorisation ministérielle contiendrait des « conditions injustifiées et déraisonnables », puisque Québec se base, entre autres, sur des perceptions erronées quant au risque à la santé ».
Invité à réagir aux commentaires de Glencore, le cabinet du ministre de l’Environnement n’a pas répondu à notre demande dans les délais.
Québec Solidaire avance que Glencore se place au-dessus de tout, même de la science et accuse du même coup le gouvernement Legault de s’être plié devant la multinationale en répondant favorablement à certaines demandes.
Quant à lui, le mouvement citoyen Mères au front Rouyn-Noranda veut mobiliser des experts pour de nouvelles études sur la qualité de l’air.