Judiciaire : 9 mois de garde ouverte pour l’adolescent accusé de meurtre à Vassan
Mélissa Aubert | 22 mars 2022
Sa peine est assortie de multiples conditions, dont 100 heures de bénévolat.
L’adolescent est donc reconnu coupable d’homicide involontaire et plusieurs sentences s’y accompagnent.
À commencer de neuf mois de garde ouverte avec une journée au centre jeunesse et de neuf mois moins un jour sous liberté de condition de rester chez d’autres membres de la famille.
À cela, on ajoute un couvre-feu à respecter de 22 heures à 7 heures du matin, excepté pour le travail, l’école ou pour une urgence médicale.
L’accusé a aussi l’interdiction d’être en possession d’armes à feu pour une période de dix ans.
Il doit suivre aussi de la psychothérapie et faire 100 heures de travaux communautaires en 12 mois.
Pendant l’audition sur la sentence, la question a été soulevée à propos de l’intention versus l’accident, pour juger le comportement de l’adolescent, comme le souligne le procureur aux poursuites criminelles et pénales, Me Jonathan Tondreau.
Maintenant, on peut se demander si la peine est suffisante par rapport à tout ce qu’y s’est passé, surtout qu’il n’y a eu aucun cas de jurisprudence au Canada à ce sujet.
Eh bien, la juge Marie-Claude Bélanger a tranché.
Un adulte a une responsabilité morale complète. Dans ce cas tragique, l’accusé a clairement manqué de jugement et de responsabilité.
Mais il démontre quand même l’envie de vouloir s’en sortir.
Il a d’ailleurs continué de poursuivre ses études. Et pendant le plaidoyer de la mère de la victime, on sentait que l’accusé pleurait à chaudes larmes et qu’y ressentait beaucoup de remords.
Cela nous fait réfléchir sur l’entreposage des armes à feu, surtout dans un milieu familial avec des enfants.
D’ailleurs, le père de l’accusé a écopé de 18 mois de probation pour un entreposage négligent des armes à feu.