Kebaowek : Victoire de la communauté contre le projet de Chalk River

Alexandre Cabana | 20 février 2025

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Un jugement qui était attendu depuis cet été.

La communauté avait alors soulevé de nouveaux arguments juridiques issus de la Loi sur la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones, une nouvelle loi fédérale adoptée en 2021 qui a tout changé.

Selon la juge, Julie Blackhawk, de la Cour fédérale, la Commission canadienne de sûreté nucléaire n’a pas pris en compte les droits autochtones internationalement reconnus par l’ONU, notamment à l’article qui interdit aux États de disposer de matières dangereuses sur les terres des peuples autochtones sans leur consentement.

La consultation avec Kebaowek était donc déficiente, rendant la décision d’approbation à la fois déraisonnable et incorrecte.

Pour Justin Roy, de la première nation de Kebaowek, il s’agit d’une victoire juridique importante pour l’ensemble des peuples autochtones au Canada.

Par contre, la victoire judiciaire ne signifie pas la fin du projet de Chalk River pour autant, puisque la consultation doit maintenant être adaptée et refaite pour tenir compte des lois et des connaissances autochtones.

Mais pour le chef de Kebaowek, Lance Haymond, le but est de recommencer, pour mieux arrêter le projet.

Pour le chef Haymond, la balle est maintenant et toujours dans la cour du gouvernement du Québec, qui ne s’est toujours pas positionné pour ou contre le projet.