Les diplômes postsecondaires toujours aussi payants?

L’avantage salarial à poursuivre ses études au-delà du secondaire diminue depuis quelques années dans la province.

Selon l’Institut du Québec, en 2017, un diplômé universitaire dans la quarantaine gagnait 81 % de plus qu’un travailleur détenant un diplôme d’études secondaires ou moins, ce nombre ayant diminué à 60 % l’an dernier.

Le phénomène n’étonne pas le coordonnateur régional de Vision-Travail, Benjamin Audet, organisme qui aide chaque année plus de 1000 personnes à se trouver un emploi.

Écourter ses études et intégrer le marché du travail tôt pose toutefois un bémol, selon l’étude.

L’avantage salarial de détenir un diplôme universitaire augmente nettement avec l’âge et l’expérience.

Le recteur de l’UQAT, Vincent Rousson, est d’avis que pour convaincre plus de gens à faire des études, ces dernières doivent se concilier avec les avantages financiers de travailler.

Mais avec le récent ralentissement économique, l’Institut du Québec note que la demande pour des travailleurs avec peu de scolarisation commence à s’essouffler. 

L’Institut du Québec craint que le décrochage scolaire s’accentue dans les prochaines années si trop de jeunes avec des difficultés d’apprentissage se tournent vers des emplois n’exigeant pas d’études.

L’organisme souhaite qu’ils soient davantage accompagnés, et ce, dès la petite enfance.