FIQ-SISSAT : 500 jours sans convention collective
Andrei Audet | 12 août 2024
Selon Julie Bouchard, présidente de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec depuis le rejet de l’entente de principe, en mars dernier, par ses membres, c’est le statu quo au niveau des négociations.
En conférence de presse plus tôt cet avant-midi à Montréal, la FIQ a exhorté la Coalition Avenir Québec d’en arriver prochainement à une entente avec les 80 000 professionnelles en soins de la province, dont 1 600 qui travaillent dans les établissements de la région.
Le Syndicat est d’avis que l’impasse avec le gouvernement met une fois de plus en péril les services et soins aux patients, puisque ses membres ont une surcharge de travail et sont épuisés.
La présidente parle donc réellement d’un point critique au niveau des négociations.
D’ailleurs, l’un des principaux points qui achoppent toujours avec le gouvernement, c’est vraiment au niveau de la mobilité et de l’attractivité pour la main-d’œuvre.
Et c’est particulièrement vrai dans la région, selon le président régional de la FIQ, Jean-Sébastien Blais.
Il mentionne que le gouvernement ne semble pas être en mesure, actuellement, de déterminer ses besoins en main-d’œuvre et la façon dont il veut la disperser sur le territoire.
La FIQ-SISSAT déplore qu’il n’y ait pas de mesures structurantes sur la table de négociations qui vont permettre aux professionnels en soins de vouloir rester ou s’établir dans la région.
La présidente nationale faisait remarquer également qu’il y a un manque de reconnaissance du travail des professionnels.
Par écrit, le cabinet de la présidente du Conseil du trésor, Sonia Lebel, avec qui la FIQ tient les négociations, répond : « qu’il n’est pas question d’une impasse. Les enjeux sur le terrain sont connus et nous sommes parvenus à des ententes avec les autres syndicats, notamment au sujet de la mobilité. […] Le gouvernement tend la main à la FIQ afin de poursuivre les discussions et négocier. Il est possible de s’entendre. »
La FIQ compte y aller de nouveaux moyens de pression si les négociations n’avancent pas, on ne sait pas encore lesquels, mais pour l’instant, la grève générale illimitée n’est pas encore envisagée.