Premières Nations : La protection de la jeunesse entre les mains des communautés
Kémilia Laliberté | 9 février 2024
Les nations autochtones pourront prendre en main le contrôle des services de protection à l’enfance sur leur territoire.
Pour Lucien Wabanonik, le chef de la communauté de Lac-Simon, et Regis Penosway, le chef de la communauté de Kitcisakik, c’est jour de victoire en termes d’autonomie gouvernementale des Premières Nations.
Après le dépôt de la loi C-92, par le gouvernement Trudeau, en 2019, Québec s’y était opposé et remettait en doute la constitutionnalité.
Après plusieurs années de négociations, c’est donc un jugement qui était attendu avec impatience chez les Premières Nations.
Créé en 2020, l’organisme Mino Obigiwasin, situé à Val-d’Or, a eu le mandat de rédiger une loi pour accompagner les communautés de Kitcisakik, Lac-Simon, Pikogan et Long Point dans leurs services de protection à l’enfance.
Pour la directrice, Peggie Jerôme, il était essentiel de mettre en place une gouvernance proprement autochtone et culturellement adaptée.
Même si aujourd’hui, les Premières Nations, les Inuits et les Métis ont eu le feu vert, une collaboration du gouvernement du Québec est toujours espérée.
Mino Obigiwasin va donc poursuivre ses consultations avec les quatre communautés anishinabes de la région et compte déposer son projet de loi en hiver 2025-2026.