James Testa : Le procès en lien avec la maison de l’horreur débute
Félix Blaquière | 17 février 2025

James Testa est notamment accusé de traite de personne, d’agressions sexuelles, de harcèlement criminel et de menaces.
La Couronne qui a donc débuté ce matin en présentant la liste de témoins qu’elle compte appeler à la barre, principalement des personnes ayant habité dans la résidence de James Testa, située dans le quartier Beaudry.
Des témoins qui, selon la procureure au dossier, démontrent un « climat rempli de violence physique, sexuelle et psychologique. Un climat de contrôle, d’isolement et d’exploitation ».
Il y aurait, en tout, 11 victimes des gestes reprochés à l’accusé.
Des gestes qui impliqueraient du travail forcé et des sévices sexuels contre des gens démunis, malades physiquement et mentalement.
D’ailleurs, le premier témoin entendu est venu décrire le climat de violence qu’aurait instauré James Testa, et cette personne, dont son identité est protégée, a habité sous le toit de l’accusé pendant quelque temps, il y a 8 ans, alors qu’il devait composer avec plusieurs problèmes de consommation de drogues.
Le témoin racontait, par exemple, que monsieur Testa pouvait se mettre en colère et demandait à d’autres personnes qui se trouvaient dans la résidence d’agripper la présumée victime et de la sortir à l’extérieur pendant une quinzaine de minutes, vêtue d’un simple caleçon, et ce, en plein hiver, sous des températures frôlant les moins 20 degrés.
Cet événement serait arrivé à plus d’une reprise.
Au-delà de ces épisodes, le témoin dit avoir été victime, à de nombreuses reprises, de paroles blessantes et dénigrantes sur ses origines et avait l’impression que monsieur Testa s’acharnait sur lui.
L’accusé pouvait aussi lancer de la vaisselle à certains moments où la tension était vive.
La Couronne poursuivait son interrogatoire cet après-midi, notamment en faisant jouer des extraits vidéos où de la violence verbale aiguë dans la maison de James Testa était perceptible.
Le témoin a aussi décrit la cruauté animale dont l’accusé faisait preuve avec ses 10 chiens, notamment en forçant quelques-uns à se battre en eux.
Le procès se poursuit jusqu’à jeudi.
D’ailleurs, en terminant, on rappelle que l’État québécois avait débuté des démarches pour saisir officiellement la résidence de James Testa où les crimes auraient été commis.