Déchets électroniques : Glencore fait reculer le fédéral sur un engagement

Alexandre Cabana | 30 janvier 2025

C’est une enquête qui a été menée par nos collègues de Radio-Canada, dans laquelle on y apprend que le ministre de l’Environnement, Steven Guilbault, a succombé à la pression économique de Glencore.

Le Canada a ainsi refusé d’adopter les amendements d’une entente mondiale chapeautée par l’ONU, qui visait à imposer des tarifs supplémentaires sur les déchets électroniques, souvent considérés comme toxiques.

Le tout, dans un effort mondial de réduire les émissions d’arsenic et autres toxines dans l’air.

La Fonderie Horne est un des très rares endroits en Amérique du Nord où on peut recycler ce genre de déchets.

Mais, la pression de Glencore, qui voulait éviter des tarifs supplémentaires, aurait été trop importante.

La multinationale est même allée jusqu’à menacer le Canada de fermer la Fonderie Horne si le gouvernement adhérait à l’entente de l’ONU.

Le gouvernement du Canada a finalement cédé.

La menace de la fermeture de la Fonderie inquiétait trop.

La porte-parole du Comité ARET, Nicole Desgagnés, et le gouvernement ont réagi.

Nous avons reçu une longue réponse écrite par le cabinet du ministre de l’Environnement : « Le Canada dispose déjà de permis rigoureux pour l’importation et l’exportation des déchets électroniques. On ne procédera pas avec les amendements, car on souhaite poursuivre les consultations avec les principaux joueurs afin de renforcer les contrôles sur les déchets électroniques. La Fonderie Horne est un élément clé de notre stratégie sur les minéraux critiques et de nos efforts pour atteindre nos objectifs en matière de transition énergétique ».

Donc le fédéral revient sur son engagement et n’adhère pas au projet comme 160 autres pays l’ont fait, le Canada se retrouve maintenant du côté des récalcitrants, avec, entre autres, l’Israël et les États-Unis.

Glencore n’a pas répondu à nos demandes d’entrevues dans les délais.