Judiciaire : 2e jour de procès pour Philippe Leclerc

C’est dans une salle pleine à craquer que s’ouvrait, aujourd’hui, la présentation des preuves dans le deuxième jour du procès de Philippe Leclerc, accusé d’avoir involontairement tué à la hache son oncle, René Leclerc, en juin 2022.

Le premier témoin, le technicien en scène de crime, Alexandre Côté, de la Sûreté du Québec, a présenté deux séries de photographies prises le matin du drame.

Entre autres : une photo de la hache en question, d’une mare de sang sur les lieux de l’événement et de la victime à l’hôpital où on peut y voir des marques claires d’un coup à la tête qualifié de fatal…

Maintenant, le deuxième témoin appelé fut Aline Dallaire, la femme du défunt.

Elle a débuté son témoignage en faisant le récit pas à pas de cette matinée de juin 2022.

Elle a raconté comment un matin banal a rapidement tourné au cauchemar.

Alors que son mari s’affairait à du ménage à l’extérieur, elle a entendu un cri venant de l’extérieur.

Elle y a rapidement aperçu son neveu, Philippe Leclerc, qui était dehors, une hache à la main.

Et c’est après lui avoir dit : « Va-t’en Philippe, tu n’as rien à faire ici! » qu’elle a fait la découverte du corps de son mari dans une mare de sang.

Plusieurs membres de l’audience en étaient aux larmes vers la fin du récit.

Il faut dire que c’était un récit stoïque et vibrant.

Madame Dallaire a d’ailleurs confirmé que les deux hommes n’étaient pas en conflit et que Philippe aimait son oncle René.

L’avocate de la défense, maître Pinsonnault, a d’ailleurs souvent abordé le thème de la santé mentale au cours de ses contre-interrogatoires.

Aline Dallaire a affirmé avoir toujours trouvé son neveu épeurant, mais pas dangereux et qu’elle a été témoin, par le passé, de quelques moments où l’accusé se parlait tout seul ou parlait aux murs.

Ce sera maintenant au jury de remettre en place les pièces du casse-tête selon le procureur Vincent Bernier.

Le procès se poursuit jeudi avec la présentation d’autres preuves au jury.