Rouyn-Noranda : Le seul hémato-oncologue pourrait quitter son poste

Kimberley Hall | 12 janvier 2024

Il y a quelques jours, Anne Savoie, atteinte d’un cancer, a fait part de son inquiétude sur les réseaux sociaux à propos du possible départ de son médecin.

Madame Savoie a répondu par écrit qu’elle a peur des conséquences que ça pourrait avoir sur elle et sur les autres patients ayant un cancer.

Elle doute que les suivis par télémédecine ou par l’entremise de plusieurs médecins soient aussi efficaces que d’avoir un seul médecin assigné.

Elle affirme également que le Docteur Tabchi, étant parent d’un nouveau-né, quitte, entre autres, à cause de la qualité de l’air à Rouyn-Noranda. 

Madame Savoie est d’avis qu’il : « Est incroyable qu’en 2024, on perde nos médecins à cause de la qualité de l’air! Nous sommes traités comme des citoyens de seconde zone ».

Le comité ARET trouve la situation tout aussi inquiétante.

Le CISSS de l’Abitibi-Témiscamingue veut rassurer les citoyens de la région.

Par voie de communiqué, l’organisation affirme que les services hémato-oncologie sont maintenus pour ceux qui ont un diagnostic de cancer.

Des démarches de recrutement se poursuivent également.

Nicole Desgagné, la porte-parole du comité ARET est d’avis que cette situation aurait pu être évitée.

La coordonnatrice de l’Association québécoise des médecins pour l’environnement, Patricia Clermont, qui est au courant du dossier de la qualité d’air à Rouyn-Noranda, croit qu’à long terme, le meilleur remède sera la prévention.

D’ailleurs, le CISSS-AT souhaite avoir quatre hémato-oncologues en région pour répondre adéquatement aux besoins de la population.

Mais, incluant le Dr Tabchi, seulement deux postes ont été comblés jusqu’à présent.

La co-porte-parole de Québec solidaire, Émilise Lessard-Therrien, et André Fortin, de l’opposition libérale, ont dénoncé la situation.

Quant à lui, le ministre responsable de la région de l’Abitibi-Témiscamingue, Jean Boulet, mentionne être très sensible à la réalité des gens atteints de cancer et être en communication avec le ministre de la Santé pour offrir les meilleures solutions.