Expulsions : Hausse des demandes d’aide après la perte d’un logement
Anthony Dallaire | 6 décembre 2023
Les demandes d’aide en raison de perte de logement explosent dans la région.
Candide Beauvais, qui travaille à la municipalité de Rouyn-Noranda, en témoigne, alors qu’il y a déjà 22 contrats d’entreposage signés pour l’année 2023…
Rouyn-Noranda est l’une des seules municipalités à offrir le service d’entreposage d’urgence dans la région et les causes de cet entreposage sont souvent la pénurie de logements, les hausses abusives et les rénovictions.
Ça apporte des peurs qui s’expriment aussi par une augmentation des demandes d’aide psychologique.
Sans parler explicitement de stress en lien avec la perte de logement, les intervenants de la ligne Info-Social au CISSS-AT se disent de plus en plus sollicités pour des situations de détresse, comme lors d’une expulsion, explique la directrice des services multidisciplinaires au CISSS-AT, Mylène Gauthier.
Lorsqu’il est question de logement, le manque de connaissances juridiques apporte son lot de défis et vient accentuer, selon Marc-André Larose, organisateur communautaire à l’Association des locataires de l’Abitibi-Témiscamingue, le nombre de personnes sans résidence.
Avec un taux d’inoccupation particulièrement bas dans la région, soit de 0,7 à Amos, de 0,8 à Rouyn-Noranda et 1,7 à Val-d’Or, il est très difficile de se reloger.
L’ALOCAT demande donc un resserrement des lois en matière d’expulsion et un gèle des prix des loyers pour éviter des hausses abusives.
L’Association mise également sur de l’éducation populaire.
La Ville de Rouyn-Noranda prend au sérieux la situation.