Santé : Les professionnels votent à 95 % pour la grève

Alexandre Cabana | 27 octobre 2023

Le Syndicat interprofessionnel en soins de santé de l’Abitibi-Témiscamingue est impressionné par le taux de participation de ses membres au vote de grève, qui s’élève à 90 %.

Les professionnels en soins jugent que les propositions du gouvernement à la table de négociation sont inacceptables.

Les hôpitaux de la région seront donc utilisés comme sites de grève, au total, il y en aura sept.

En conseil d’administration, la PDG du CISSS-AT, Caroline Roy, a confirmé que les professionnels en grève procéderont à du piquetage.

Mais ce sera à tour de rôle, ce qui permettra aux services essentiels et d’urgence de ne pas être perturbés.

Les blocs opératoires pourraient subir des ralentissements, eux qui ne sont pas considérés comme un service essentiel.

Des reports de rendez-vous sont donc à prévoir, notamment ceux prévus lors des deux journées de débrayage. 

Le Syndicat ajoute que le gouvernement n’est pas conscient des conditions de travail des employés de la santé.

La grève pourrait aller jusqu’à la grève générale illimitée si aucune entente n’est trouvée.

Notre journaliste, Alexandre Cabana, a fait le point sur le projet de réforme du système de la santé avec la FIQ-SISSAT et ses impacts dans la région; réforme issue du projet de loi 15.

La FIQ-SISSAT confirme qu’elle est toujours inquiète des répercussions, qu’aurait la réforme du système de la santé du ministre Christian Dubé.

Le Syndicat rappelle que la réforme est porteuse d’une centralisation du réseau de la santé, notamment en supprimant les CISSS et les CIUSSS du Québec, au profit de l’unique agence Santé Québec.

Ce qui entraînerait une perte pour la voix des gens de la région.

Le président de la FIQ-SISSAT, Jean-Sébastien Blais, mentionne qu’en ce moment, il manque 350 professionnels de soins dans la région, et, d’après lui, il va en manquer 550 d’ici trois ans.

Pour le président du Syndicat, les demandes en lien avec la grève imminente sont un levier qui pourrait bonifier l’attraction et la rétention du personnel dans la région.

Le président du Syndicat ne s’attend vraiment pas à ce que le gouvernement accepte les demandes syndicales d’ici à la grève.

On rappelle que le Front commun, composé de membres de la CSN, de la CSQ, de la FTQ et de l’APTS, sera en grève le 6 novembre. 

À cela s’ajoute maintenant la FIQ les 8 et 9 novembre prochains.