Caribous de Val-d’Or | Aucune naissance : pas de surprise, mais de la déception

Alors qu’un seul faon était attendu, il n’a pas survécu à la mise à bas.

On décompte donc toujours 9 caribous dans les installations de garde en captivité de Val-d’Or.

Le professeur en écologie animale à l’Université du Québec, à Rimouski, Martin-Hugues St-Laurent, mentionne être peu surpris de ce bilan.

Même si cela reste décevant, on ne peut pas s’attendre à des naissances chaque année, avec seulement trois femelles adultes et une femelle juvénile.

Et ce, malgré la présence de vétérinaires et d’équipes sur place. Les pauses reproductives sont connues chez les femelles caribous.

Selon lui, la protection du caribou de Val-d’Or est importante à plusieurs niveaux. Autant sur le plan culturel et spirituel pour les nations autochtones, et aussi pour le respect des lois sur les espèces en péril.

Cela permet en même temps de protéger les forêts qui servent d’habitat au caribou.

D’ailleurs, des stratégies pourraient être adoptées pour bonifier le plan de protection du caribou, Martin-Hugues Saint-Louis parle notamment de moratoire sur la coupe forestière et d’initiatives de fermeture et de revitalisation des chemins forestiers.

Une nouvelle stratégie de protection du caribou forestier est d’ailleurs attendue de la part du gouvernement cette année.

Pour le député et ancien ministre des Forêts, de la Faune et des Parcs, Pierre Dufour, malgré le fait que ce cheptel soit en difficulté, un bon travail d’appoint est fait.

Le bien-être animal est mis en priorité, avec des suivis par des vétérinaires et des gens de Lac-Simon, entre autres.

Selon lui, l’enjeu de ramener de nouvelles bêtes à Val-d’Or pour grossir la harde est une solution potentielle.