Action collective autorisée contre le diocèse d’Amos
Anthony Dallaire | 20 mars 2023
La liste des présumées victimes s’allonge, on compterait, pour l’instant, 35 victimes qui auraient été agressées par 16 prêtres du diocèse d’Amos.
Le demandeur, désigné sous les initiales AB, représente toutes les potentielles victimes.
Et pour lui, son histoire est assez accablante…
Il affirme avoir été agressé sexuellement lorsqu’il avait entre 7 et 11 ans, par l’abbé Paul-Émile Bilodeau, de l’école Notre-Dame-de-Fatima, à Val-d’Or.
À l’époque, il l’aurait dénoncé à son père, qui lui, aurait dénoncé à l’évêque en fonction.
Toutefois, au lieu d’être suspendu ou sanctionné pour ses gestes, l’abbé Paul-Émile Bilodeau aurait simplement été transféré à Chibougamau où il aurait pu continuer d’exercer des fonctions au sein de l’église…
Représenté aujourd’hui par le cabinet d’avocats Arsenault, Dufresne, Wee Avocats, on cherche, avec cette action collective, à lever le voile sur la culture du silence, mentionne l’avocat maître Justin Wee.
Par communiqué, le diocèse d’Amos mentionne « prendre acte du jugement de la Cour supérieure du Québec rendu le 15 mars 2023 autorisant une action collective relative… et souhaite collaborer dans le processus… »
Monseigneur Gilles Lemay invite les présumées victimes à s’adresser au cabinet Arsenault, Dufresne, Wee Avocats qui représente les membres de l’action collective.
Du côté du demandeur, l’avocat maître Justin Wee explique que cette action collective n’est qu’une première étape dans un processus judiciaire complexe qui peut prendre des mois.
Cette démarche vise à donner la parole aux présumées victimes d’agressions, pour les inciter à dénoncer.