La FIQ-SISSAT et le projet de loi de Christian Dubé
Mélissa Aubert | 15 février 2023
La FIQ-SISSSAT et l’APTS pensent que c’est une bonne nouvelle, mais ils attendent maintenant de voir comment le projet de loi va être appliqué dans notre région.
On rappelle que le ministre de la Santé, Christian Dubé, se donne jusqu’en 2026 pour mettre fin à la main-d’œuvre indépendante, ici, en Abitibi-Témiscamingue.
Il veut également réduire les tarifs maximums et imposer une pénalité si la loi n’est pas respectée.
Et justement le président de la FIQ-SISSSAT, Jean-Sébastien Blais, se demande comment on va remplacer les plus de 200 infirmières et infirmières auxiliaires qui viennent nous aider tous les mois et qui ne viennent pas de la région.
Pour aider à pallier ce manque, le représentant national de l’APTS, Carl Verreault, et la FIQ-SISSAT réitèrent que le gouvernement doit améliorer les conditions de travail du personnel du public.
Les dépenses pour le personnel des agences privées n’ont pas arrêté d’augmenter depuis la création du CISSS-AT, donc en 2015, jusqu’à 2022. Évidemment, les années pandémiques n’ont pas aidé la pénurie de main-d’œuvre. C’est pour cela qu’on voit qu’entre 2019 et 2022, c’est presque 170 millions de dollars qui ont été dépensés pour de l’aide du privé.
Mais, malgré le manque d’infirmières qu’on a dans la région, le CISSS-AT est confiant de pouvoir recruter plus de personnes pour le public, mentionne le coordonnateur aux ressources humaines, Mathieu Fortier.
Dans le rapport annuel de 2021-2022, le CISSS-AT a eu un taux de recours à la main-d’œuvre issue d’agences privées de 8 %, ce qui est supérieur à la cible du gouvernement qui était d’un peu plus de 6 %.
Donc maintenant, reste à voir comment la région va prendre son indépendance du personnel des agences privées.