Accusation d’inconduites sexuelles de François Munger

Mélissa Aubert | 19 juillet 2022

La direction de MédiAT réagit sur les médias sociaux.

À la suite de cette intervention, le Centre d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel d’Abitibi a également réagi, cet après-midi, dans un communiqué.

Selon la direction, les commentaires et les réactions entourant l’affaire permettent de faire trois constats : elle parle de la continuité de la culture du viol, l’importance de la déconstruction du mythe de la victime parfaite, ainsi que les défis pour les victimes qui souhaitent obtenir justice.

Le CALACS souligne également qu’il arrête leur collaboration avec la télévision communautaire d’Amos, qui exploite MédiAT depuis 2019.

Les responsables du CALACS comptaient y créer un projet de balado.

Mais avec tout ce qui s’est passé, l’idée a été retirée de la table.

D’ailleurs, la direction de MédiAT a fait une première sortie publique à ce sujet sur les réseaux sociaux, pour mettre au clair qui est le réel propriétaire de l’entreprise.

Ces informations n’étaient pas claires au moment où les accusations ont été rendues publiques.

C’est le président-directeur général de la télévision communautaire d’Amos et conseiller municipal à la ville, Robert Julien, qui a publié un texte en expliquant la position de MédiAT.

Il explique être le propriétaire de MédiAT depuis déjà 2019 et que François Munger, lui, a été embauché à titre de journaliste.

Mais pour une raison qu’il leur est encore inconnu, l’entreprise était toujours au nom de François Munger.

Une mise à jour du changement de propriétaire a été faite vendredi dernier, la journée même où les accusations ont été divulguées dans les médias.

Le président de MédiAT a aussi profité de la publication pour affirmer que François Munger garde toujours son poste de journaliste, à tout le moins, pour l’instant.

Robert Julien a précisé que, s’il y a une condamnation à l’encontre du journaliste, l’organisme fera une réévaluation de son statut.

Mais dans tous les cas, l’avocat en droit du Travail, maître Louis-Charles Bélanger, explique que c’est vraiment à l’employeur de peser le pour et le contre, lorsque vient le temps de garder ou non l’employé accusé.

Depuis la sortie de l’affaire, il y a quand même eu beaucoup de réactions.

Sous la publication de MédiAT, c’est environ une centaine de commentaires qui sont assez mitigés.

On parle autant de présomption d’innocence que de minimisation du viol.