Politique : La loi 96 fait réagir en Abitibi-Témiscamingue
| 26 mai 2022
La loi 96 fait réagir la communauté anglophone de l’Abitibi-Témiscamingue, qui regroupe près de 5 000 personnes.
Elle va imposer, entre autres, la francisation des entreprises de 25 employés et plus, un gel du nombre de places dans les cégeps anglophones et une communication exclusivement en français avec les immigrants installés au Québec depuis plus de six mois.
Plusieurs changements suscitent des craintes chez la directrice exécutive de l’organisation Neighbours de Rouyn-Noranda, Sharleen Sullivan, qui a comme objectif de promouvoir et de protéger les droits de la population anglophone.
La possible utilisation de la clause dérogatoire, qui permet à une Assemblée législative provinciale d’adopter une loi dérogeant à certains articles de la Charte canadienne des droits et libertés, inquiète particulièrement.
Les députés fédéraux bloquistes, Sébastien Lemire et Sylvie Bérubé, saluent l’initiative du gouvernement du Québec de vouloir protéger la langue française et de vouloir davantage de pouvoir en ce qui a trait à l’immigration.
Ils s’opposent toutefois à la réaction de Justin Trudeau, qui n’a pas fermé la porte à une intervention d’Ottawa dans ce dossier.