Une pénurie de chauffeurs de taxi en Abitibi-Témiscamingue
Anthony Dallaire | 11 mai 2022
Uniquement à Val-d’Or, chez Taxi 24, le nombre de conducteurs a fondu depuis deux ans, passant de 25 à 8 personnes.
À Rouyn-Noranda, de novembre 2021 à mai 2022, 14 chauffeurs ont quitté, laissant derrière eux seulement une douzaine de chauffeurs pour l’ensemble du territoire.
Avec l’adoption du projet de loi 17, le 10 octobre 2019, de nombreux coûts supplémentaires, dont le permis d’autorisation du transport rémunéré, le cours au Centre de formation du transport routier, un dossier criminel vierge, qui doit dorénavant être envoyé à Montréal, moyennant des coûts supplémentaires, compliquent extrêmement le recrutement, selon les propriétaires de compagnies de taxis, dont font partie la présidente du comité administratif de COOP Taxi, Andrée Bruneau, et la propriétaire de la compagnie de taxis d’Amos, Cindy Ferron.
Et avec la saison estivale qui arrive à grands pas, plusieurs interrogations persistent en ce qui concerne les solutions pour régler la situation… Ce n’est pas évident, autant pour la clientèle que pour les compagnies de taxis de la région.
De son côté, Taxi Amos offre le remboursement des frais de vérification des antécédents judiciaires et le coût de la formation pour attirer et maintenir du personnel en place.
Chez Coop taxi, on opte plutôt pour de la promotion sur les réseaux sociaux et sur la mise sur pied de journées porte ouverte pour redorer l’image des travailleurs de la route.
Aussi, des assouplissements financiers pourraient aider à améliorer la situation…
En terminant, malgré l’annonce de l’arrivée prochaine d’Uber dans l’ensemble du Québec, le 14 juin, on semble réticent ici, à son arrivée…
Les chauffeurs sont d’avis qu’un tel service pénaliserait les compagnies, en réduisant le nombre de chauffeurs potentiels.