Le Programme d’habitation abordable fait craindre le pire
| 17 février 2022
L’Association des locataires de l’Abitibi-Témiscamingue souhaite se faire entendre.
Alors qu’elle est exaspérée par la crise du logement qui perdure depuis près de 17 ans, le nouveau Programme de la ministre de l’Habitation, Andrée Laforest, est la goutte de trop.
C’est que celui-ci donne l’opportunité aux entreprises privées de construire des logements abordables.
Mais pour le coordonnateur l’Association des locataires de l’Abitibi-Témiscamingue (ALOCAT), Bruce Gervais, la distinction entre le social et l’abordable est cruciale.
Il faut dire, d’ailleurs, que la région repose sur une économie particulière.
C’est que l’écart entre les salaires des industries minières et forestières et le reste des secteurs place une partie de la population dans une situation précaire, selon le coordonnateur du Regroupement d’éducation populaire de l’Abitibi-Témiscamingue (RÉPAT), Christian Milot.
Et alors que le taux d’inflation a dépassé les 5 % en janvier 2022, une première depuis 1991, l’accès à des logements sociaux devient une nécessité pour plusieurs.
Et il n’y a pas que les personnes avec des revenus modiques qui sont touchées.
Les femmes se trouvent particulièrement à risque, alors qu’elles peuvent préférer rester dans un milieu violent, faute de logement, comme le mentionne Johanne Alarie, intervenant au Centre Entre-Femmes.
En vue du dépôt du prochain budget du gouvernement Legault, l’ALOCAT réclame le maintien du programme AccèsLogis, ainsi que le réinvestissement de montants significatifs.